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Réflexion personnelle n°3

Paralysé ! Depuis trente-huit ans, il était ainsi et voilà que du jour au lendemain, sa vie est radicalement transformée : il marche! Jésus de Nazareth l’a guéri. Mais il l’a fait pendant le sabbat et les autorités religieuses ne le lui pardonnent pas. La joie de l’homme rendu à une vie normale leur importe peu. Ils ne considèrent que leurs coutumes et passent donc à côté de l’essentiel.

Malgré cette opposition, Jésus poursuit son ministère. Et dès ce jour, les prêtres tiennent les deux chefs d’accusation qui leur permettront de le mettre à mort.

(Jean 5 : 1 – 18).

Jésus commence à préciser sa relation unique avec Dieu : il est le Fils de Dieu.

Il pense, parle et agit en conformité avec Sa volonté. Il affirme pouvoir donner la vie éternelle et juger le péché. Il invoque le témoignage de Jean-Baptiste mais aussi de Moïse. (Jean 5 : 19 – 47).

Comment croire de telles affirmations ? Jésus opère des miracles, (Jean les appelle des signes) afin de prouver qu’il est bien celui qu’il prétend être. Il nourrit plusieurs milliers de personnes avec quelques pains et quelques poissons ; Il marche sur les eaux soulevées par le vent. Qui est donc cet homme extraordinaire ?

(Jean 6 : 1 – 24).

– Il est « Le pain de Vie ». « Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » dit-il. Il affirme pouvoir offrir une nourriture qui donne la vie éternelle et cette nourriture, c’est lui-même. Il doit souffrir et mourir physiquement selon la volonté de son Père, afin que ceux qui croient en lui vivent toujours. (Jean 6 : 25 à 71).

Même les propres frères de Jésus ne sont pas convaincus. Toutefois, ils le poussent à se montrer davantage, à monter à Jérusalem pour la fête. Jésus refuse cette

« campagne de propagande ». Il préfère aller à la fête en secret. Pourtant, dès qu’il se met à enseigner, il rencontre une opposition grandissante : les gens n’arrivent pas à se faire une opinion sur lui, tiraillés qu’ils sont entre l’évidence de ses miracles et l’intransigeance de ses paroles. La position des autorités religieuses par contre est très claire : ils cherchent à l’éliminer. (Jean 7 : 1 – 53). Plus elles lui tendent des pièges, plus il insiste : ses déclarations sont de plus en plus claires, il confirme qu’il est bien le Fils de Dieu.

– « Je suis la lumière du monde ! Celui qui me suit aura la lumière de la vie et ne marchera jamais dans l’obscurité ». « Moi, je viens d’en haut ! ». « Celui qui obéit à mes paroles ne mourra jamais ». « Avant qu’Abraham soit né, je suis ». Autant de manières d’affirmer sa divinité si l’on sait que la forme du verbe être — je suis — qu’il emploie était celle utilisée pour nommer Dieu en hébreu. C’est pourquoi les autorités s’acharnent contre lui et l’accusent de blasphème, ce qui pour eux, est le crime le plus grave. (Jean 6 : 1 à 59).

Jésus continue à faire des miracles, aggravant ainsi son cas. La prudence n’est pas son fort ! Il guérit un aveugle-né, et de nouveau un jour de sabbat. Les chefs religieux sont furieux, d’autant plus qu’à leur mauvaise foi, celui qui était aveugle ne cesse d’opposer l’évidence du miracle. Pour lui, l’homme qui l’a guéri ne peut être envoyé que par Dieu. Il ne peut être mauvais s’il fait des choses si merveilleuses.

Mais, contre l’évidence, les chefs aveuglés refusent de croire et chassent le miraculé. (Jean 9 : 1 à 41).

– Jésus affirme être le bon berger (le berger était pour les juifs l’image du Messie).

Le berger avait coutume de se coucher en travers du seuil des enclos de pierres sèches couronnées de ronces épineuses où dormaient les brebis. Pour entrer, il fallait l’enjamber. Il les protégeait ainsi contre tout danger.

En disant qu’il est « la porte des brebis », Jésus annonce qu’il est le moyen par lequel le salut est offert aux hommes il sacrifie sa vie pour les siens afin qu’ils aient la vie éternelle. Et comme si ce n’était pas assez clair, il déclare sans ambiguïté que

« Lui et le Père sont un », c’est-à-dire qu’il est Dieu. C’est le pire des blasphèmes pour les prêtres qui essaient de le lapider. Mais encore une fois, l’unanimité ne se fait pas contre lui. Certains le croient, d’autres non. (Jean 10 : 1 à 42).

Vous commencez à bien connaître le comportement de Jésus vis-à-vis des foules mais aussi des individus et des autorités religieuses de son temps.

Concentrons-nous maintenant sur ses relations avec ses proches, c’est-à-dire ses disciples. En effet, plus l’opposition grandit, se concrétise et devient menaçante, plus Jésus passe de temps avec sa petite troupe de fidèles qui a tout quitté pour le suivre sur les chemins.

Il sait que le temps qui lui reste est relativement court. C’est pourquoi il s’attache à leur donner des instructions, des conseils, des encouragements et des promesses pour rester fermes lorsqu’il ne sera plus avec eux.

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