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Un homme contesté

Il fut arrêté, jugé, condamné et exécuté. Il ne fit pas plus l’unanimité de son temps qu’il ne le fait aujourd’hui. Il est frappant de constater le nombre de courants qui, ces dernières années, ont essayé de « récupérer » Jésus, de l’accommoder à leur sauce idéologique ou politique. Il fut tour à tour le premier socialiste, communiste, beatnick, hippy, écologiste, humaniste… On s’est servi de lui pour colmater les fuites de beaucoup de systèmes, quelquefois même des systèmes contradictoires.

L’Eglise non plus n’est pas innocente : au fil des siècles, elle fit du Christ l’alibi de ses conquêtes et de ses appétits de puissance, le porte-parole de sa culture et de ses habitudes, le levier de ses ambitions.

Mais Jésus ne s’est jamais prêté aux jeux des partis de son époque. Il ne se prête pas non plus à ceux des partis d’aujourd’hui. Il parle de Dieu, mais pas comme les religieux. Il est pauvre mais fréquente les riches.

Il ne veut aucun pouvoir terrestre mais indispose les puissants en parlant de son royaume.

Il est vertueux mais s’attable avec les voleurs et les prostituées.

Il est Juif mais donne en exemple des Romains… Sa conduite choque et scandalise.

Il ne parle pas à un groupe, une classe ou un peuple, il parle au cœur de chaque individu.

Il nous invite à nous libérer de nos schémas religieux, métaphysiques ou idéologiques : celui qui veut le comprendre, le suivre et devenir son disciple doit y renoncer pour adopter sa manière de voir et vivre son enseignement.

Il n’y a pas de voie médiane, de compromis possible: c’est tout ou rien. Celui qui n’est pas avec est forcément contre lui.

Le « neutralisme » est un mot qu’il ignore !

C’est pour n’avoir pas voulu abandonner les modèles et les habitudes qu’ils avaient dans la tête, que ses contemporains le tuèrent. C’est parce que nous ne voulons pas tout balayer et repartir à zéro que nous le rejetons encore aujourd’hui.

Pendant trois ans, Jésus parle aux foules, enseigne dans les synagogues ou en privé.

Ses paroles soulèvent autant d’étonnement et provoquent autant de réactions que ses actes.

Très vite il a ses partisans et ses détracteurs. Dans son village, dans sa famille même, on le considère comme fou.

Dans son pays où s’affrontent toutes les passions, où le sectarisme judaïque se dresse contre l’impérialisme romain, il apporte une parole neuve, un souffle nouveau que personne n’avait encore entendu.

Effaçant les différences de race, de nationalité, de sexe ou de religion, il replace chaque homme, chaque enfant devant Dieu.

Il laisse dire qu’il est le Messie, le Christ, et prétend à maintes reprises être le Fils de Dieu !

Devant une telle assurance et une telle autorité, les Juifs demandent des preuves.

Bien que leur reprochant leur incrédulité, Jésus leur annonce qu’ils en auront une : le « Signe de Jonas » (Matthieu 12:39-40).

Jonas était ce prophète de l’Ancien Testament qui avait passé trois jours dans le ventre d’un poisson avant d’être rejeté sur le rivage. En utilisant cette comparaison, Jésus leur annonce : Je mourrai, mais trois jours plus tard, je reviendrai à la vie. Ce sera pour vous comme une signature de Dieu lui-même au bas de tout ce que j’ai dit.

C’est pourquoi, avant même de considérer l’enseignement de Jésus, examinons cette preuve qu’il nous donne de son authenticité.

S’il est bien ressuscité, écoutons-le.

S’il ne l’est pas, oublions-le !

 

Jésus était-il un homme comme nous ?