?

Puisque nous ne nous appuyons que sur elle, sommes-nous sûrs au moins de bien la comprendre ? C’est bien sûr un gros livre et nul n’oserait prétendre en avoir compris infailliblement tous les versets. Cette affirmation, qui nous ferait l’égal de Dieu, serait plutôt la preuve que nous n’avons pas compris grand chose.

II ne faut cependant pas aller dans l’excès inverse et faire de la foi une accumulation de mystères insondables : si Dieu nous parle par une écriture, un texte, c’est qu’il compte aussi sur notre intelligence pour le comprendre.

Où nous situer par rapport à ces deux positions extrêmes ? Ce sera à vous de juger, mais quelques précisions s’imposent :

Ne croyez pas que nous ayons raison !

Nous n’incarnons pas la vérité ! C’est la Bible qui est la Vérité.24 Nous n’avons raison que dans la mesure où nous restons conformes à son enseignement.

Nous ne nous attachons qu'à quelques points essentiels

Nous ne nous attachons qu’à quelques points essentiels sur lesquels des générations de croyants depuis l’Eglise primitive se sont trouvés d’accord.

Un grand principe

Un grand principe veut qu’il faille chercher le sens de l’Ecriture au moyen de l’Ecriture elle-même : c’est-à-dire que l’on dégage le sens de l’ensemble à partir des éléments éparpillés dans le texte mais qu’inversement chaque passage doit être lu à la lumière de l’ensemble du texte biblique.

Ce principe évite beaucoup d’interprétations partisanes. Il est à la base de la lutte contre l’hérésie – hérésie vient d’un mot grec et signifie « choix » – qui procède du choix arbitraire de textes isolés de leur contexte et dont le sens est alors déformé. Soumettre ses affirmations au verdict de l’ensemble de la « Révélation », c’est se garder par avance de telles déviations.

Le rôle du Saint-Esprit

La personne du Saint-Esprit est déterminante pour notre compréhension de la Bible. Il est notre guide, notre interprète.

Si vous voulez connaître une grande ville, vous pouvez bien sûr marcher au hasard des rues, le nez au vent.., vous risquez de vous perdre, mais surtout de ne rien voir de très intéressant et de vous épuiser pour pas grand chose !

C’est un peu ce que vous risquez si vous essayez de connaître Dieu sans le secours du Saint-Esprit.

Son rôle premier est de nous guider « dans toute la vérité ». Il éclaire pour nous les paroles de l’Ecriture, nous les fait comprendre mais surtout nous permet de les vivre.

Il ne saurait être séparé de la Bible. Il ne remplace pas notre intelligence, mais il lui donne un sens, nous évitant de tomber dans les pièges de la simple étude académique. On ne peut prétendre connaître la Bible que si on la vit.

C’est pour cela que l’aide du Saint-Esprit est promise au croyant. Il le fait progresser dans sa vie avec Dieu, l’aide à mieux comprendre Sa parole, à mieux la vivre, ou simplement lui indique en quoi elle intéresse sa vie de tous les jours.

Peut-être vous dites-vous : « Puisque je ne suis pas croyant, ce n’est pas la peine de lire la Bible ; le Saint-Esprit dont on me parle et sans lequel on ne peut rien comprendre, je ne l’ai pas. Inutile donc de me fatiguer ! »

Vous auriez tort ! Lire la Bible, c’est écouter Dieu, c’est faire un pas vers lui. Et il dit : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ! ».

Approchez-vous, il fera le reste, si vous avez le cœur droit, c’est-à-dire honnête.

Lire la Bible, c’est « écouter », c’est « avoir une conversation avec Dieu ». Il n’y a pas de préalable, pas de condition.

La Bible peut-elle être la Parole de Dieu ?