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Introduction

Pour qui veut se désaltérer, rien n’est comparable à l’eau vive jaillissante de la source d’un torrent !

C’est une démarche semblable qui nous a conduits à vous proposer un ensemble d’informations et de réflexions puisées à la source même du christianisme : l’Évangile.

Presque deux fois millénaire, ce texte est encore, non pas une réponse parmi d’autres, mais LA réponse aux véritables besoins des hommes.

Notre seule ambition est d’attirer votre attention sur cette réalité qui peut avoir une influence décisive dans votre vie. L’Évangile est aujourd’hui, pour des millions d’êtres humains, la raison de vivre et d’espérer.

Ainsi, nous vous proposons d’examiner une série de documents que nous avons rassemblés sous le titre :

RÉFLEXIONS CHRÉTIENNES

Soyons modestes ! Nous ne prétendons pas envisager systématiquement tous les aspects de ce vaste domaine. Nous voulons aller à l’essentiel.

 

Comment sont nés les évangiles

Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour reconnaître que le monde est en crise, une crise dans laquelle il risque son avenir.

La mécanique de notre civilisation est enrayée. Les rouages grincent de toutes parts. Chacun est conscient que l’on va vers une catastrophe. Et personne ne sait que faire pour arrêter cette course infernale. La bonne volonté, quand elle existe, ne suffit pas !

Chaque génération entend bien quelques voix proposer un programme, une direction, un remède.

En vérité, toutes ces solutions partielles s’avèrent insuffisantes. D’où viendra le secours ?

Voici plus de vingt siècles, une voix s’est élevée de Nazareth, d’un petit village de la province de Galilée. L’homme, un charpentier, connu comme le fils de Marie et de Joseph, se nomme Jésus. Vers l’âge de trente ans, il laisse ses outils pour parcourir les chemins pierreux de son pays et semer partout l’espérance. Ses paroles sont des paroles de vie. Un message d’amour et d’espoir jaillit de ses lèvres comme une source fraîche. Ceux qui viennent l’écouter sont désaltérés. Ses ennemis eux-mêmes disent de lui : « Jamais personne n’a parlé comme cet homme. »

Sa parole est libératrice, les gens reprennent confiance, des malades sont guéris.

À ces foules, qu’il compare à un vaste troupeau errant sans berger, Jésus explique les mystères du « Royaume de Dieu ».

Son langage est celui du peuple, celui de tous les jours. Il aime illustrer ses propos d’images empruntées à la nature environnante ou à la vi e quotidienne de ses auditeurs. Les oiseaux du ciel, les épis d’or, la vigne, les ouvriers dans les champs, les bâtisseurs au travail, le pain, le sel, l’eau de la source… Tout est porteur de lumière et d’enseignement pour son regard immense et généreux.

Il œuvre pour la naissance d’un homme nouveau, pour une humanité nouvelle selon le cœur de Dieu.

Tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait, c’est par amour.

Avec autorité, il démasque l’hypocrisie, l’orgueil, la vanité, la domination de l’homme sur les autres hommes. Il devient vite un sujet de contradiction. Les puissants se liguent contre lui. Il est gênant. C’est sur une croix rugueuse, au pied des remparts de Jérusalem, qu’un certain vendredi de printemps il affronte la mort la plus atroce qu’on puisse imaginer à son époque.

Cette mort, il l’avait vu venir. Il en avait parlé, il avait prié pour s’y préparer. Moment suprême et définitif de la libération de tous les hommes, ce fut aussi le plus grand signe de son amour pour le monde. Ses dernières paroles furent en effet : « Tout est accompli. »

On pouvait croire que tout était fini ; en fait tout commençait !

Trois jours plus tard, au matin de Pâques, Jésus surgit, triomphant de la mort, apportant la plus grande espérance qui puisse se concevoir. Alors, un immense cri s’éleva, un cri qui est venu jusqu’à nous : Le Christ est vivant, il est ressuscité !

Jésus a regroupé autour de lui des hommes d’origines et de conditions diverses qu’il a appelés à le suivre.

Pendant trois ans, ils partagent sa vie. Ils sont les témoins privilégiés de ses choix, de ses refus, de ses miracles.

D’abord brisés par sa mort dans laquelle ils voient un échec, ces hommes sont ensuite bouleversés par la découverte du tombeau vide : ils sont les premiers témoins de la résurrection.

Ils le revoient, ils lui parlent, ils mangent même avec lui… Jésus est de nouveau parmi les vivants. Il est à la fois le même et tout autre. Jésus a, à l’évidence, une dimension d’éternité et ses disciples saluent en lui le Christ, le Fils de Dieu.

En Jésus-Christ, ils découvrent le visage humain de Dieu. Cela s’installe au cœur de leur foi.

Après avoir reçu l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte, ils allèrent à travers le monde porter la bonne nouvelle de la résurrection et du royaume de Dieu.

Beaucoup crurent en leur parole. Dieu confirmait leurs discours par des signes et des prodiges. En quelques années, la Bonne Nouvelle (c’est la signification littérale du mot grec « évangile ») se répandit dans le bassin de la Méditerranée, le vaste Empire romain, et même bien au-delà.

Cependant, les apôtres que Jésus avait lui-même choisis, devenaient âgés. Certains même avaient disparu. Jésus n’avait rien écrit. Il n’écrivit dit-on, qu’une fois sur du sable…

Il était temps que les témoins oculaires inspirés par l’Esprit Saint dictent ou mettent eux-mêmes par écrit les faits et dires qu’ils avaient vécus avec leur Seigneur.

C’est ainsi que sont nés les évangiles.

Pourquoi lire l’Évangile

Pour les chrétiens, l’Évangile c’est d’abord Jésus lui-même, tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a dit.

Mais on appelle aussi évangiles, les quatre livres dans lesquels sont rapportées, la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Ils font partie de la Bible et se réfèrent souvent aux écrits de l’Ancien Testament.

L’évangile selon Matthieu a été écrit pour les juifs de Palestine. Celui de Marc s’adresse aux chrétiens de Rome. Celui de Luc aux communautés gréco-romaines, et celui de Jean (qui fera l’objet de notre réflexion) fut rédigé à Éphèse, dans l’actuelle Turquie. Chacun d’eux nous présente un portrait original de Jésus. Les trois premiers ont été composés vers les années 60-70, le quatrième le fut vers l’an 90.

Jésus n’a pas laissé des écrits mais des hommes.

Les évangiles fondent la foi des croyants. Ils sont d’une telle simplicité, d’une telle intensité qu’ils semblent toujours neufs. L’Évangile est une parole vivante qui se découvre et qui se vit chaque jour.

Ne croyons pas la connaître pour l’avoir entendue quelquefois, car les dangers de la routine et de l’habitude qui guettent chacun de nos gestes, nous poussent à renouveler le regard que nous portons sur ce que nous croyons connaître.

Ce qui frappe le lecteur de l’Évangile, c’est son actualité. On se sent personnellement concerné. On se sent remis en cause. Lire l’Évangile, c’est toujours une invitation à repenser sa vie à la lumière d’une parole : celle du Christ Jésus.

Les évangiles rendent témoignage de la vie de Jésus et d’une certaine façon c’est de nous dont ils parlent au travers de ceux qui le côtoyaient.

Cela n’a rien à voir avec le simple reportage ou la narration historique. Lire l’Évangile sans se sentir interpellé, c’est vraiment passer à côté d’un joyau sans l’admirer, passer à côté du bonheur sans le saisir, passer à côté de la vie sans y mordre à belles dents !

L’Évangile ne se lit pas comme un roman qu’on oublie ensuite pour passer à un autre. Ce message unique nous vient de Jésus de Nazareth, le Seigneur et le Christ qui vit aujourd’hui à la fois dans la lumière éternelle et tout près de nous, en nous. Si nous le voulons, ce message peut être au cœur de notre vie et nous transformer. Seule la Parole du Christ sauve et engendre l’homme nouveau, l’homme véritable.

Ce qu’il faut savoir avant de lire l’Évangile

Défauts de lecture

Le surplace : Vous rencontrerez des passages difficiles, en particulier le premier chapitre de l’évangile selon Jean. S’ils vous posent des problèmes de compréhension, sachez que vous n’êtes ni les seuls, ni les premiers. Vous y reviendrez plus tard et vous les comprendrez mieux à la lumière de l’ensemble de l’évangile. De toute façon, n’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés de lecture, nous serons toujours heureux de vous aider.

Le dérapage : Ne glissez pas sur un texte qu’il vous semble déjà connaître. N’allez pas trop vite. Il y a danger à oublier que l’Évangile est une parole vivante et qu’un même texte nous interpelle chaque jour dans des situations différentes.

L’amalgame : Il y a dans les évangiles des « genres et des procédés littéraires » variés (récits historiques, paraboles, symbolismes, comparaisons, images…) Les discerner est souvent affaire de bon sens. Ne pas en tenir compte peut parfois enfermer le lecteur dans des contradictions ou des difficultés insolubles.

Remarques

Commencez par tourner les pages de l’évangile selon Jean. Vous apercevrez vite un ensemble de chiffres s’intercalant au milieu du texte. Il s’agit d’un système chapitres/versets destiné uniquement à localiser des phrases ou des ensembles de phrases. (En corps gras et plus importants, les numéros des chapitres. Fins et plus petits, les numéros des versets). Par exemple page 10, l’affirmation « Oui, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, ainsi, tous ceux qui croient en lui ne se perdront pas loin de Dieu, mais ils vivront avec lui pour toujours. » s’écrit Jean 3:16. L’entretien de Jésus avec Nicodème s’écrit : Jean 3:1-21.

Pour aller plus loin